Nourir les hommes

NOURRIR LES HOMMES





Introduction : Quelles solutions à la pression démographique ?



Dossier : En Inde, la révolution verte : livre pages 70 à 71



Il y avait 361 millions d’Indiens en 1950, 683 en 1980, soit quasi un doublement en 30 ans, malgré des campagnes de contrôle des naissances qui ont commencé en 1951 avec une vague de stérilisation des femmes et des hommes. Depuis, on favorisa plutôt la contraception que la stérilisation : 45% des femmes ont recours à la contraception. Cependant, la natalité reste élevée, 28 ‰. La mortalité a beaucoup baissé et se situe autour de 10 ‰: l’accroissement annuel est de +1,8% : la population double en 40 ans.



Les rendements en céréales ont ainsi dû augmenter pour nourrir cette population en pleine explosion démographique. A partir du milieu des années 1960, l’agriculture indienne fut intensifiée et modernisée. Les semences furent subventionnées, les prix agricoles stabilisés et les crédits aux investissements facilités aux agriculteurs. En deux décennies, les rendements ont été multipliés par deux grâce à l’irrigation et aux cultures intensives de riz et de blé. Cette stratégie se diffusa ensuite à d’autres pays d’Asie : Taiwan, Indonésie et Chine.



Schéma : révolution verte page 87 exercice 3.



A) Le constat d’une explosion démographique planétaire:



La population mondiale est passée de 2.5 milliards d’habitants en 1950 à 6.5 milliards d’habitants en 2006. La nourriture est aujourd’hui plus présente que jamais et la population mieux nourrie que dans toute l’histoire de l’humanité.



Et pourtant, 850 millions d’individus (Voir extrait de journal) ne mangent toujours pas à leur faim en 2006 soit environ 13 % de la population mondiale. Et la croissance démographique continue de plus belle.



Il y a une énorme différence entre les pays riches où la population est souvent bien voire trop bien nourrie et les pays du sud où les carences alimentaires continuent à affecter la population. Certes quelques méthodes ont été tentées pour remédier à la situation désastreuse du sud.





1. La transition démographique. (livre page 64 document 1)



Le modèle démographique ancien se caractérise par une forte natalité, due à l'absence de contraception, une forte mortalité, due à l'absence de possibilités de soins médicaux et à une forte mortalité infantile. L'accroissement annuel était donc extrêmement faible, voire nul.



Ce modèle était celui de l'Europe avant le XVIIIè siècle.



A partir de la fin du XVIIIè siècle, la France engage sa transition démographique : la mortalité commence à baisser devant les progrès médicaux (vaccination contre la variole par exemple), le recul des famines (dernière famine française vers 1740) et des épidémies (dernière peste en 1720). Les familles commencent à réduire leur taille à partir du début XIXè siècle. Les autres pays européens suivent la France au cours du XIXè siècle ; cependant, dans un premier temps, la natalité baisse faiblement ou ne baisse pas, l'accroissement naturel est donc très élevé.



Dans la seconde phase de la transition démographique, la natalité baisse à son tour, lorsque les femmes prennent conscience que pour garder 3 enfants, il n'est plus nécessaire d'en faire 6 ou 7. L'accroissement naturel se réduit alors.



2. La situation actuelle carte 2 page 60



Aujourd'hui, les pays d'Europe sont arrivés à la fin de la transition démographique : la natalité est faible, la mortalité est faible, l'accroissement est très faible, nul ou même parfois négatif.



Le continent africain a commencé sa transition, mais n'en est qu'à la première phase, c'est à dire que la natalité reste très forte, alors que la mortalité est en forte diminution, l'accroissement naturel est donc très élevé.



Le reste du monde se situe entre les deux. La Chine et une partie de l'Amérique latine achèvent la seconde phase et s'approchent des taux d'accroissement européens, l'Amérique centrale et le Maghreb n'ont pas encore beaucoup réduit leur natalité.



Partout dans le monde, la natalité recule, même en Afrique. Un fait nouveau est l'augmentation de la mortalité dans certains pays ex-communistes (Russie, par exemple) et les effets du sida et de la sous-nutrition en Afrique





B) La production alimentaire doit augmenter si la population augmente.



Partir du tableau page 70 (doc B) qui présente l’évolution du bilan céréalier de l’Inde entre 1950 et 2000.



Constat : production de grains multipliée par 4 et population par 3. Autosuffisance car plus d’importations de grains en 2000. Révolution verte réussie ?



Au niveau mondial : doc 1 page 69 : Augmentation de la production agricole supérieure à l’augmentation de la population.



Oui mais : carte page 69 numéro 3 : sous-nutrition toujours présente dans le monde surtout en Afrique



Intégrer le travail sur les problèmes alimentaires en Afrique subsaharienne.



- Quelle situation ?



- Quelle évolution ?



- Causes de cette situation ?



- Agriculture = enjeu du développement de l’Afrique subsaharienne ?



1. L'agriculture vivrière reste la plus répandue sur la planète



Carte du livre page 62-63



-- l'agriculture vivrière est la plus répandue en Afrique et en Asie. Elle repose sur le riz dans l'Asie des moussons, sur le mil et le sorgho en Afrique. Elle est associée à l'élevage.



-- dans certaines régions on pratique la culture ou l'élevage extensif : élevage nomade dans les déserts, agriculture sur brûlis en Afrique.



Cette agriculture ne s'est pas encore affranchie des contraintes naturelles



Le froid interdit les cultures dans le nord de l'Europe ou de l'Amérique, l'aridité interdit les cultures dans les déserts les sols salins gelés en profondeur où les latérites sont des obstacles. Le relief est un problème



Cependant, l'homme peut si c'est nécessaire cultiver des espaces hostiles



- Les facteurs humains sont essentiels : par exemple, la viticulture s'est développée dans toute l'Europe du Moyen Age, même au nord, car le vin était indispensable pour la messe. Malgré des conditions climatiques favorables, elle ne s'est pas développée dans les pays islamiques.



La riziculture est liée aux civilisations asiatiques : les Chinois l'ont installé partout où c'était possible, de même les Japonais cultivent le riz dans le nord du pays à un prix prohibitif



Depuis le XIXème siècle, les motivations économiques sont devenues les plus importantes du fait du développement des transports qui entraîne celui de l'agriculture commerciale. On cultive la ou les conditions sont les meilleures. L'agriculture vivrière demeure l'apanage des régions les plus pauvres



2. Une agriculture mondialisée ? Carte pages 62-63



a) l'agriculture intégrée des pays développés et des PED a fait passer au second plan les contraintes naturelles : sa réussite dépend essentiellement des marchés et des politiques gouvernementales de subventions. Dans cette optique, les pays en développement sont défavorisés.



C'est une agriculture intégrée à l'économie mondiale



b) L'agriculture des pays développés



L'agriculture des pays développés est une agriculture commerciale qui mobilise peu de paysans



Ses rendements sont élevés grâce à la mécanisation à l'utilisation des engrais, ainsi qu'aux pesticides. C'est une agriculture intégrée aux marchés mondiaux.



Elle est dominée par l'Europe et les États-Unis. Le Canada l'Argentine et l'Australie jouent également un rôle important



c) L'agriculture intégrée des pays en développement



Elle est surtout pratiquée dans les régions les plus proches des côtes, où l'exportation peut se faire facilement : agriculture de plantations ou élevage extensif. En Asie du sud-est : thé, hévéa, cacao, noix de coco



En Afrique : café, coton, cacao, arachide, palmiers à huile



En Amérique du Sud : bananes, café, cacao, canne à sucre. Élevage extensif en Amazonie.



3. Les marchés des produits agricoles



MODULE : Le marché du blé : exercice pages 90 – 91 du livre.



Les principaux producteurs de blé sont (en 2003)



La Chine, l’Inde, les États-Unis, la Russie, la France, l'Australie.



Les principaux exportateurs de blé sont (en 2003)



Les États-Unis, l'Australie, la France, le Canada, la Russie



Les principaux importateurs de blé sont (en 2003)



L’Italie, le Brésil, le Japon, l'Algérie, l'Égypte, l’Espagne



Le marché mondial du blé est dominé par quelques grands groupes. La bourse internationale du blé est à Chicago. Les comptes de pression américain sont très puissants : il contrôle par satellite des récoltes des concurrents et peuvent favoriser des contrats d'état a état avantageant les États-Unis. Leur principal concurrent est l'union européenne.





C) Les limites de la productivité



1) Les OGM



Dossier livre pages 84 – 85



2) Les risques encourus par la planète



- conquérir de nouvelles terres : le Brésil pages 72 - 73



- surexploitation des sols : risque de désertification : la Chine pages 78 - 79



- la pollution des sols, des rivières, des océans par l’agriculture intensive : la Bretagne livre pages 80 - 81



Conclusion



La Terre pourra-t-elle nourrir tous ses habitants ?



La nourriture n’a jamais été aussi abondante sur la Terre malgré l’explosion de la population qui a plus que doublée en moins de 50 ans.



Les grandes famines qui affectaient l’humanité depuis les temps les plus anciens ont été réduites dans les années 1960 malgré quelques crises graves survenues postérieurement (Sahel 1974, Ethiopie 1985, Somalie 1992, Darfour 2004) mais souvent liées à des guerres.



Mais toutes les régions n’ont pas profité au même rythme de l’amélioration de la situation alimentaire et dans une cinquantaine de pays, surtout en Afrique, la sous-nutrition reste plus que jamais d’actualité en 2006 (photo 2 page 59).



A l’inverse, les pays riches proposent une alimentation trop riche et leurs habitants souffrent de plus en plus d’obésité (photo 1 page 59).





La sécurité alimentaire continuera à peser sur les pays du sud dont la population devrait doubler d’ici 2050. Les progrès agricoles ralentissent car l’environnement est aujourd’hui dégradé et a épuisé les ressources en particulier les sols et eaux d’irrigation.